Top 15 de 2012 : mes albums préférés

15 Ulrich Schnauss & Mark Peters - Underrated Silence : Album ambiant un peu obscur d'une richesse mélodique intéressante et jouissant d'une production impeccable
14 Simian Mobile Disco - Unpatterns : SMD est revenu avec un album house accrocheur
13 Orbital - Wonky : Comeback réussi, pas de grande suprise mais la qualité est au rendez-vous
12 Mouse on Mars - Parastrophics : Après près de vingt ans de création, un groupe qui se renouvelle autant, on ne voit pas ça souvent
11 Nathan Fake - Steam Days : L'âme d'Aphex Twin actualisé à la sauce Nathan Fake, son album le plus abouti
10 Para One - Passion : Deuxième album suprenant, différent, accrocheur
09 John Tejada - The Predicting Machine : Il suprend moins qu'avant, mais la qualité de son dernier opus dépasse les attentes
08 Lorn - Ask The Dust : Sombre et torturé, Lorn affirme sa personnalité dans cet album
07 Ital Tek - Nebula Dance : Troisième album au son d'une électro sophistiquée et mature
06 Barker & Baumecker - Transsektoral : Révélation pour plusieurs, une techno créative avec une personnalité affirmée
05 Two Fingers - Stunt Rhythm : Le deuxième album de son projet collaboratif nous ramène un Amon Tobin plus groovy et punché!
04 Rone - Tohu Bohu : Les fans d'une IDM nostalgique et mélodieuse seront ravis de cette sortie
03 Holy Other - Held : Album marquant de cet automne, au hymnes envoûtants et aux voix fantômatiques
02 Plaster - Let It All Out : Leur retour en force de cette année nous a fait décourvrir un album aux accents d'électro rock très réussi
01 Lone - Galaxy Garden : Un «revival» de la musique électronique façon «old school» du début des années 90, c'était risqué, mais c'est un album réussi qui marquera le temps

La boîte à surprises :

Emika : Album de 2011 découvert en retard cette année, mais apprécié à sa juste valeur!
Andy Stott - Luxury Problems : Album que j'ai découvert par hasard dans les derniers jours, il aurait probablement eu sa place dans ce top 15, mais je prends le temps de l'apprivoiser. Dub noir éthéré, très original et sombre, du grand art.

Découvertes hiver 2008

Dominik Eulberg - Bionik : Une techno minimaliste typiquement allemande, avec une production clean et léchée, des mélodies subtiles et froides et une rythmique bien travaillée avec, entre autres, des extraits de sons enregistrés de la nature minutieusement disséqués pour accompagner l'ambiance feutrée particulière de cet album.

Cobblestone Jazz - 23 Seconds : Une façon très originale de combiner une certaine techno répétitive et épurée façon Thomas Brinkmann mais avec une touche de jazz fusion dans les sons et les mélodies, ce qui rend le tout plus accrocheur et organique.

Clark - Turning Dragon : Le nouvel opus de la coqueluche de Warp nous est servi avec un son plus agressif que précédemment, mais ô combien satisfaisant. Clark travaille ici son style mélodique proche de l'idm mais sur une technique plus actuelle, en rythmes percutants et bien envahis de samples déroutants et distorsionnés. Belle évolution!

Mon «best of» de 2007

Avant de passer aux nouvelles écoutes de 2008, j'aimerais faire un petit retour sur 2007, histoire de ne pas laisser de vide laissé par la fermeture du magazine Pulsion. Voici une liste de mes disques préférés de l'année 2007 avec le pourquoi de ces choix :

Digitalism - Idealism : mélange techno et électro-pop très accrocheur
Modeselektor - Happy Birthday : très éclaté, mais chaque style interprété avec brio
Simian Mobile Disco - Attack Decay Sustain Release : une disco electro mélodique un brin lo-fi mais dont la dépendance se développe à chaque écoute
Uberzone - Ideology : sorte de breakbeat entraînant fort bien actualisé
Trentemoller - Chronicles : surtout pour le premier cd, très inspiré en une production impeccable
Pantha du Prince - This Bliss : petites mélodies sensibles, simples et bien développées
Paul Hartnoll - The Ideal Condition : le mélange instuments classiques et électonique le mieux réussi qu'il m'ait été donné d'entendre
Underworld - Oblivion With Bells : ambiances et grooves hypnotiques, ils vieillissent très bien
Booka Shade - Movements : production simple et très efficace, un son épuré et accrocheur
Ulrich Schnauss - Goodbye : ça m'a pris quelques écoutes pour m'habituer à la lourdeur de la production, mais les mélodies sont tellement prenantes...

Sans oublier les grosses pointures, Justice et Infected Mushroom, qui ont joué une bonne partie de l'année dans mon système de son !

Bienvenue sur ÉlectroPulsion!

Et oui, après sept ans de diffusion de critiques de disques sur le site Pulsion.org (mai 2000 à mars 2007), je ne peux me résoudre à arrêter d'écrire sur une de mes passions, la musique électronique ! Alors voici le descendant du défunt magazine, le blogue ÉlectroPulsion !

La formule de ce site sera différente. Pas question de parler d'événements ou d'écrire des critiques selon un cadre rigide. Je ferai plutôt part ici de mes coups de coeurs musicaux, de mes découvertes et de ce que j'ai envie de partager sur ce que j'écoute. Le tout sous forme de petits messages (posts), qu'il est toujours souhaitable de voir commentés, bien sur.

Les quelques critiques listées ci-dessous datent de 2006. Elles sont en fait les restes de la base de ce blogue, ouvert en 2006 sous le nom de Pulsion Média, sorte de complément au magazine du même nom. Maintenant, place aux nouvelles découvertes !

Nouvelle Vague - Bande à Part
Nouvelle Vague, c'est le projet original de Olivier Lebaux et Marc Collin, deux français qui produisent avec talent une musique légère et estivale. Bande à Part, leur deuxième album, propose la même recette que le précédent album éponyme, c'est-à-dire d'apprêter à la sauce bossa-nova des chansons connues de la vague new-wave, post-punk et électro-pop des années 80 (New Order, Visage, Blondie, Billy Idol, Bauhaus, The Cramps, Echo & The Bunnymen, etc.). Le résultat est très agréable! On peine à reconnaître certaines des pièces originales tant les arrangements leur donne une seconde vie et actualisent en quelque sorte ces chansons. Les arrangements sont de qualité : on y entend de belles orchestrations (guitare, percussions, accordéon) et les voix sensuelles des chanteuses rendent le tout irrésistiblement accrocheur. L'album idéal pour profiter de la canicule estivale!

Junkie XL - Today (2006)
D'emblée, je n'ai jamais été un grand fan de la musique de Junkie XL, ou si vous voulez, Tom Holkenborg. Son premier album, Saturday Teenage Kicks, s'imprimait dans la mouvance à la mode du breakbeat et du big beat de la fin des années 90 des Chemical Brothers et autres Prodigy. Puis, avec Big Sounds of the Drags, notre comparse s'en est allé vers des sphères plus dance et grand public tout en maintenant une certaine dose de créativité. Il s'est par contre perdu dans des multiples collaborations dans son récent Radio JXL, album double ambitieux aux prétentions commerciales et franchement tape-à-l'oeil. Alors mon intérêt pour son nouvel album était, pour ainsi dire, peu élevé.

Mais lorsque j'ai entendu les premières pièces de Today dans un magasin de disques, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que c'était le nouveau Junkie XL! Non mais, quelle évolution! Notre homme a mûri et a cultivé son âme d'artiste pour nous livrer quelque chose de plus personnel et recherché. Il semble ici que les ambitions commerciales n'ont pas été la priorité, même si certaines pièces pourraient très bien jouer sur des stations de radio grand public. Des pièces plus douces, qui évoluent en boucles mélodiques, avec des doses de guitares et de voix rappelant l'époque cold-wave; bref, une sorte de mélange hybride entre le chill-out électronique et la pop sombre des New Order et Depeche Mode d'une autre époque (et non l'actuelle!) émerge de façon générale de cet album surprenant. Comme quoi il peut encore exister de belles surprises musicales ces temps-ci.

Pneumatic Detach - Vis•Cer•A (2005)
J'ai assisté, lors d'une soirée BioMétrik en août 2005 à Québec, au spectacle assez électrisant de cet artiste américain de la musique industrielle. Au menu : power noise agressif, martèlements obsessifs sur son drum électronique et beats dévastateurs qui donnent des impulsions dans tout le corps. Très efficace! Ça m'a pris un certain temps avant de me procurer son album, nouvellement paru à cette époque. J'ai craint de ne retrouver cette même énergie sur un album studio que lors d'un live prenant. Erreur! L'album est tout aussi percutant, et en plus il est bien produit. Je le trouve même innovateur dans le genre, ne reniant pas des débordements dans les sphères de la techno industrielle nouveau genre. Même s'il peut devenir répétitif avec le temps, cette abrasion mentale de beats massifs peut satisfaire un besoin de défoulement subit comme l'envie de libérer ses surplus d'énergie! Un conseil : si vous écoutez cela en conduisant, prévoyez-vous un budget pour les contraventions de vitesse! Comme bien des sorties disponibles chez Geska, il ne se trouve pas facilement en magasin, il faut le commander.

William Orbit - Hello Waveforms (2006)
La carrière de William Orbit, producteur émérite des Ray of Light et Music de Madonna, ainsi que le dernier de Blur, est parsemée de sorties d'albums solo très ambiants et planants. L'intérêt n'est quand même pas absent de ces sorties car elles révèlent un caractère très personnel du producteur, qui devient créateur et laisse tomber les limites de son métier. Fort de ses expériences acquises depuis les années 80, puis après sa reconnue série Strange Cargo et son interprétation électronique d'oeuvres classiques sur Pieces in a Modern Style (2000), il nous revient avec Hello Waveforms. Il ne révolutionnera pas le monde musical avec cet album aérien et feutré et ses caractéristiques sons analogiques qui donnent un côté spatial et rétro à ses pièces. Les pièces sont instrumentales, mis à part Spiral, chanté par les Sugarbabes (euh, qui est-ce??). Parfait pour décrocher ou se mettre un fond sonore pas trop agressif...

Air Liquide - Music is a Virus (2002)
Troisième d'une série d'albums que le duo allemand a retenu dans ses influences fusionnées de r'n'b et d'électronique un peu tordu (après Anybody Home en 1999 et X en 2001). Quelques voix d'invités parsèment ça et là les drôles de pièces somme toute assez entraînantes et bien ficelées. Les trouvailles se trouvent aussi dans les choix d'échantillonnages qui agrémentent le tout. On avait complètement oublié Air Liquide, plus connu dans les années 90 par ses épisodes d'ambiances froides et acides de l'époque avec The Increased Difficulty of Concentration (1994), Red (1995) ou Homicidal Diary (1997). Pourtant, ils n'ont jamais vraiment arrêté, quoique limité par des choix d'étiquettes plus obscures et une distribution déficiente ont en quelque sorte sorti le groupe des grandes ligues. Leur dernier Let Your Ears Be The Receiver (2004) prend un virage house plus générique et peu inspiré. Les bons temps sont maintenant derrière eux.

Alter Ego - Transphormer (2004)
Un de mes albums techno préférés de 2005 est celui d'Alter Ego, sorti un an avant les remixes de Transphormed (à ne pas confondre ici!). Issu directement de la plus pure tradition du techno allemand simple et sans fioritures, il ouvre sur le «presque hit» Rocker avec ses décharges de notes synthétiques et d'un bon beat dansable. S'ensuit une série de pièces très efficaces, aux sons bizarres, aux beats électro et au caractère engagé (Beat the Bush). Des albums de techno simples qui vont droit au but, c'est plutôt rare maintenant. Impossible de le trouver ici, il faut le commander en import en Europe. Étrange car l'album de remixes est ditribué et disponible.